Cet objet n'est lié à aucun panneau sur le terrain.

La chapelle Sainte-Anne dessert le hameau du Liderrey. Son architecture et les circonstances de sa fondation, dans le contexte de la Réforme catholique soutenue par les familles enrichies au commerce du gruyère, correspond au modèle des onze chapelles charmeysannes originelles décrit pour celle de Saint-Jean Baptiste au hameau du Praz.

Son attestation médiévale (1410) en fait la plus ancienne, probablement, avec une reconstruction indiquée dans la datation gravée sur l’arc de la porte : 1597-1611 (consécration en 1620).

Le tableau du retable à deux colonnes ioniques représente la Sainte-Parenté en superposition avec sainte Anne protégeant sa fille, la Vierge Marie tenant l’Enfant Jésus sur ses genoux. L’œuvre est signée et datée : « Pantly pinxi(t). 16.75 » soit « François Pantly (avec un atelier à Fribourg) l’a peint en 1675 ».

La famille Pettolaz du Liderrey administrait un fonds dont l’intérêt permettait l’entretien et la célébration de quelques messes par année. À la Sainte-Anne (26 juillet), une procession partait de l’église curé en tête pour y chanter une grand-messe.

Plusieurs éléments ont disparu : une scène peinte représentant sainte Anne et la Vierge, au-dessus de la porte (encore visible sur d’anciennes photographies) ; le sol d’origine remplacé par un dallage en ciment ; le crépi d’origine comportant sans doute un décor peint ; la polychromie d’origine du retable en faux marbre ; un ancien missel lausannois imprimé disparu lors de l’occupation militaire de 1848 par les troupes radicales.

En collaboration avec la commune de Val-de-Charmey