Les grottes de Lourdes

Grotte mariale proche de la cascade de Grandvillard

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Au Moyen Âge, des chrétiens cheminent de longs mois à destination de pèlerinages lointains comme Rome, Saint-Jacques-de-Compostelle ou Jérusalem. Ces pèlerinages lointains sont progressivement réservés aux privilégiés qui vont y chercher l’honneur, l’exotisme et l’aventure, au même titre que les récompenses spirituelles.

À partir du 16e siècle se développent les pèlerinages de proximité, dits de substitution. Certains sites reproduisent un sanctuaire doté d’un grand prestige ou un Chemin de Croix qui permet au pèlerin de revivre le récit sacré.

Alors que les réformateurs protestants condamnent la pratique des pèlerinages, à l’inverse, la Réforme catholique soutient ces démarches qui doivent fortifier le fidèle dans sa foi. Le culte de la Vierge Marie, est encouragé. Les chapelles mariales se multiplient et deviennent la preuve de la fidélité à la foi catholique.

Dès 1850, sous le long pontificat de Pie IX (1846-1878), la dévotion mariale est renouvelée avec la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception en 1854, les apparitions de la Vierge à la Salette en 1846, à Lourdes en 1858, à Fatima en 1917. La proclamation du dogme de l’Assomption de la Vierge en 1950 vient confirmer l’importance de la Vierge Marie dans les vérités de la foi catholique.

De nombreux pèlerinages ont lieu dans ces lieux d’apparition. Comme au 16e siècle, de nombreux prêtres et fidèles vont doter leur paroisse d’un lieu de dévotion à la Vierge de Lourdes, comme substitution au pèlerinage pyrénéen. Charmey, Grandvillard, Jaun et bien d’autres paroisses en Gruyère et dans le canton vont créer une grotte de dévotion dans le courant de la première moitié du 20e siècle.

Grotte de Jaun
Grotte de Charmey