Édifiée entre 1643 et 1644 sur une ancienne chapelle démolie, l’église Saint-François d’Assise de Crésuz est détruite lors de l’incendie du village de 1667, et immédiatement reconstruite avec une nef à berceau lambrissé à couvre-joints ajourés, découpés en accolade. En 1900, la nef est allongée du côté de l’entrée dotée d’un porche en pierre de taille, entraînant le déplacement du clocheton. L’église originelle est l’œuvre du maçon François Quidort et du charpentier Jacques Ruffieux. L’église de Crésuz a servi de modèle à la chapelle de Châtel-sur-Montsalvens.

Un mobilier baroque de grande qualité orne l’intérieur. Au maître-autel de 1646, sauvé de l’incendie, on trouve un tableau de Loys Vallélian, neveu de Dom Beaufrère (Bifrare), le prieur de Broc, curé de Crésuz et fondateur de l’église. Il représente Saint François d’Assise recevant l’Enfant Jésus des mains de la Vierge, d’après une œuvre réalisée par Rubens en 1617 pour l’église Saint-Antoine d’Anvers. Gottfried Locher, fameux peintre allemand installé à Fribourg, a complété le maître-autel d’un tableau représentant l’Immaculée Conception en 1770. Les deux autels latéraux datant de 1669 et 1670, de style rococo, sont consacrés à Sainte Anne et à Saint Pierre à droite. Quinze médaillons de la vie du Christ sont disposés en couronne autour de l’Enfant divin. Un vitrail de Gaston Thévoz placé en 1943 dans le chœur présente Joseph, en pendant d’une Madone réalisée par Alphonse Dorthe.

Les deux cloches datent de 1668, la petite dite Marguerite, prénom de sa marraine, fondue par Jean Richenet, la grande dite Françoise avec le monogramme mystérieux IAM GM (GM peut-être pour : goss mich / ‘m’a coulée’). Les orgues du facteur zurichois Theodor Kuhn ont été installées en 1919.

En collaboration avec la commune de Crésuz