Devenue trop petite pour ses 800 habitants, située au bas du village sur un promontoire froid et humide, l’ancienne église est abandonnée pour un nouveau sanctuaire édifié entre 1908 et 1910 au sommet du village, par l’architecte fribourgeois Léon Hertling. La nouvelle église-halle, dans un Heimatstyl proche de celui de l’église de Neyruz (près de Fribourg) édifiée la même année, se caractérise par sa voûte à double couverture de bois dite en anse de panier surbaissé, soutenue par sept entretoises (chevrons).

A l’intérieur, le maître-autel en calcaire coquillier surmonté par un vitrail du patron de la paroisse, saint Etienne, domine un mobilier en bois réalisé par la manufacture Müller de Wil (SG) : autels latéraux, table de communion, chaire, bancs, fonts baptismaux, chemin de croix par l’institut d’art religieux Insam & Prinoth (Tyrol italien). Le tabernacle orné de bas-reliefs date de 1964, l’orgue de 1923. Les vitraux des mystères du rosaire et du Christ glorieux ont été réalisés par Raymond Buchs, la décoration intérieure par le peintre zurichois Hermann Beul. L’église a été complètement restaurée en 1992.

À l’extérieur, le cimetière est décoré de croix en bois sculpté. Sur chacune des tombes, Walter Cottier a aménagé un petit toit en tavillon recouvrant une croix portant le Christ ainsi qu’un dorsal orné d’un bas-relief sculpté représentant la vie du défunt et un élément symbolique s’y rapportant.

En collaboration avec la commune de Jaun.