Cet objet n'est lié à aucun panneau sur le terrain.

Le château de Charmey a été érigé probablement dans la première moitié du 13^e siècle sur un monticule dominant le Village d'en-Haut au lieu-dit Sur la Roche (actuellement le parc à chamois), sur le dernier contrefort du Vanil Blanc. Il était à l'origine une construction importante : les habitants du ressort y possédaient un droit de refuge, moyennant un droit d'entretien pour le compte des seigneurs de Corbières. À la mort de la dernière héritière de la seigneurie, Jeannette, en 1360, le château échoit à la famille de Prez avant de subir l'assaut du raid bernois de 1407 qui le réduit en ruines, en même temps que les fortifications de Bellegarde, en amont, et du Bourg de Montsalvens, en aval.

Selon l'historien Bernard de Vevey, son dernier pan de mur se serait écroulé au cours de l'hiver 1824. Une aquarelle de Jean-Joseph Combaz datée de la même année montre pourtant des pans de muraille su sommet du monticule. Le château – et peut-être même un site fortifié, un burgum étant en effet mentionné dans les documents médiévaux – se trouvait bien au sommet du monticule. On peut encore en deviner les fondations sous la végétation. En 1895, un touriste anonyme prend en photo sa famille à travers la fenêtre d'un bâtiment qui pourrait être un dernier élément de l'ancien château ou d'une de ses dépendances. Une carte postale du début du 20^e siècle semble également en attester.

En 1964, on mit au jour une muraille épaisse de moellons agglomérés dans un ciment de chaux au-dessus de l'usine électrique. Peut-être les fondations d'une tour de guet gardant le passage sur la Jogne permettant de gagner la vallée du Motélon ou l'Intyamon, avant la route Bulle-Boltigen des années 1870.

En collaboration avec la commune de Val-de-Charmey