Hôtel de L'Étoile

Auberge de L’Étoile à Charmey (Charles Morel, 1918), Musée gruérien Bulle

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L’Étoile est l’une des quatre auberges charmeysannes recensées en 1815 dans le premier registre cantonal des patentes, avec au hameau de La Tzintre Les Dix-Neuf-Cantons (construite en 1793, détruite en 1985), ainsi qu’au village Le Maréchal-Ferrant et Le Sapin. Mentionnée en 1744, et en 1756, l’Auberge de l’Étoile est à ce moment-là l’unique auberge située au centre du village.

L’architecture de l’auberge appartient au type des grandes maisons charmeysannes du 18e siècle, construite à deux étages sur rez en maçonnerie, longitudinales, avec porte cintrée. Il est possible que les importants travaux conduits par François Gremion vers 1840 pour en faire un hôtel lui aient conféré son allure actuelle par réunion sous un même comble, surmonté d’un toit à quatre pans à la Mansart, des deux maisons mitoyennes figurant sur le plan du village de 1756. Ce document mentionne aussi, derrière l’auberge, l’emplacement de l’un des trois fours à pain du village.

L’auberge est caractérisée par l’abondance de ses ouvertures aménagées sur huit axes de cinq (façades latérales) à huit (façade principale) fenêtres. Les caves à fromages creusées dans la roche à l’arrière rappellent qu’à Charmey, depuis le 17e siècle, un lien étroit unissait commerce fromager, notariat et auberges. Au milieu du 18e siècle, la famille Blanc, dynastie de notaires impliqués dans le commerce du gruyère, sont en effet propriétaires de L’Étoile et du Sapin.

À l’intérieur, en 1969, de petites verrières figurées par Teddy Aeby ont été installées. Les boiseries ne sont pas d'origine.

En collaboration avec la commune de Val-de-Charmey